Portrait

La belle bio des Blaireaux

Depuis 2007...

Fruit d’une longue gestation, « Parades prénuptiales », (At(h)ome/Wagram) a tenu toutes ses promesses. Salué par la critique et par les amateurs de chansons bien écrites et intelligentes, le disque est entré à la 78ème place des meilleures ventes d'album en France. Il y est resté un mois. Un an plus tard, dix mille personnes avaient acquis le bel ouvrage. « Parades prénuptiales » a été en 2008, le deuxième album le plus diffusé sur les radios francophones du réseau Quota, il est toujours en play-list sur Fip et sur des dizaines de radios indépendantes...
Les 13 titres de l'album ont été réalisés par Dominique Ledudal, rencontré lors du mixage de l'album précédent, « Pas si bêtes » (Le Terrier Prod/Wagram) sorti en 2006. Dans les deux cas, celui qui a travaillé avec tant de références blaireautiques – au premier rang desquelles Thomas Fersen et Jacques Higelin – s'est mis en quatre pour restituer l'humour et l'émotion qui font la patte des Blaireaux en concert. Pour ce faire, Emily Loizeau, Pierre Sangra, le guitariste de Thomas Fersen, Manu de Tryo, David Sire et de nombreux autres musiciens ont pointé leurs museaux à la porte du studio Garage.
L'année 2007 est aussi celle de la rencontre avec Marie Liagre, comédienne et metteur en scène qui au sortir d'un concert propose ses services au groupe. Sensible à la dimension comique et énergique de leur spectacle, Marie, venue de l'impro et de la commedia dell'arte permet aux Blaireaux de réaliser un vieux rêve : passer d'une chanson drôle à un morceau tragique ou émotionnel sans mettre le spectateur mal à l'aise...
Le spectacle qui en découle – toujours en cours – débute sous d'heureux auspices. En novembre 2007, le Théâtre Sébastopol à Lille affiche complet. Idem pour Le Café de la Danse à Paris durant trois soirées.
Fidèles à leur exigence de départ – la qualité des textes - le groupe devient incontournable dans le paysage de la chanson francophone. Les professionnels amateurs de chanson, conscients que « le plus difficile est d'écrire simple » et que « l'habit ne fait pas le moine » apportent aux Blaireaux la reconnaissance nécessaire pour poursuivre une carrière marquée du sceau de l'indépendance. Au sortir des concerts, les comparaisons sont flatteuses : Brel, Renaud, l'Orchestre du Splendid et bien sûr... Les Frères Jacques.

De 2004 à 2006 : deux albums, 270 concert

En septembre 2003, l’album studio « Le Sens du Poil » (Le Terrier Prod/L'Autre Distribution) voit le jour. Il marque l'entrée des Blaireaux sur la scène nationale. Enregistré et mixé par Lionel Naya au Pressoir, le studio troglodyte de François Vachon, l'ingénieur du son des Têtes Raides, l'album reste deux semaines dans le top 150 des ventes d’albums en France. Suit une tournée en ex-Yougoslavie et une série de plus de 140 concerts dans toute la France. Parfois on peut entendre « L'auberge du chat qui pète » ou « Pom pom pom frites » sur les ondes nationales. Merci Radio France !
En 2005, l’association « Les Blaireaux » laisse place à la SARL « Le Terrier Productions ». Sous la houlette de Robin Sen Gupta, elle se charge de faire tourner le groupe partout en France. Par ailleurs, les Blaireaux rencontrent Robert Bialek et signent avec lui un contrat de co-édition. A la même époque, Julien, bassiste originel du groupe part s'installer avec femme et enfants en Hollande. Il sera imité deux ans plus tard par François, qui lui a choisi la Drôme... Julien sera remplacé par Jull qui lui-même laissera sa place à Fabrice. Quant à François, c'est Anatole qui s'assoit en mars 2008 sur son siège de pianiste.
Deux défections qui n'empêchent pas Les Blaireaux de continuer à séduire de plus en plus de spectateurs. Car entre temps et fort heureusement pour la survie de l'espèce, Les Blaireaux avaient fait des petits. Pierre au trombone avait rejoint la troupe dès 2004 et un an plus tard, c'est Cyrille, musicien multifonction (saxophone, accordéon et banjo) qui venait grossir les rangs de la formation.
C'est au début de l'année 2006 que Les Blaireaux enregistrent « Pas si bêtes… », album live capté au Splendid à Lille, au Divan du Monde à Paris et au Ninkasi à Lyon. La tournée de 130 dates qui en découle inaugurée par 4 concerts complets à L’Européen s’achève en point d’orgue par une double programmation aux Francofolies de la Rochelle au cours de l’été 2006.

De 1999 à 2003 : les débuts

A l'aube du troisième millénaire, quatre copains de lycée, Stanislas Velliet à la batterie, Alexandre Lenoir au chant, Julien Dubois à la basse et François Velliet à la guitare écument les bars lillois pour faire partager au public leurs reprises blaireautiques d'Higelin, de Téléphone, de Thiéfaine ou de Lavilliers. De temps à autres, ils glissent timidement une compo originale : « Blaireggae », « Dans notre maison en Lozère » ou « Vive les Ch'troumpfs !»... Après avoir enregistré une démo en concert, sobrement intitulée « Les Blaireaux en concert », nos quatre compagnons de route sortent en 2001 un premier album-studio « Pourquoi vous changez pas de nom ? » (Le Terrier Prod/L'Autre Distribution) - question immuable d'après-concert posée par des gens clairvoyants qui prennent le groupe bien plus au sérieux que ne le font ses propres membres. Pour eux, la musique reste une activité ludique qui passe après les études...
Distribué par L’Autre Distribution, qui lui assure une diffusion nationale, le disque passe sur des radios associatives et indépendantes. Les concerts se multiplient hors du Nord-Pas de Calais. Cafés-concert, petits festivals, premières parties (notamment avant Debout sur le zinc) Les Blaireaux se forgent une réputation de groupe de scène qui, de l'avis de tous « dégage quelque chose de plus ». Boostés par l'adhésion du public et par la reconnaissance de professionnels bien avertis, chatouillés par l'envie de vivre de leur passion, Stan, Julien, Alexandre et François décident en 2003 de mettre entre parenthèses les professions qu'ils viennent d'entamer (médecin, prof d’allemand, journaliste et éditeur) et de se lancer dans l'aventure. Ils y perdent en pouvoir d'achat, mais gagnent une liberté qu'ils chérissent par-dessus tout... à l'image de leur animal-totem.

Les musiciens

C'est en voyant MC Solaar
se taper Ophélie Winter
que j'ai compris un peu trop tard
que je voulais dev'nir chanteur
Je m'suis donc mis aux castagnettes,
instrument ma foi peu banal
et panoplie quasi-complète
de ma formation musicale :

... au chant et à la guitare : Alex !

Alex, au chant et à  la guitare

Mais mon solo avant-gardiste
Etait tout de même un peu triste
Manquait un peu d'peps dans tout ça !
Un chirurgien de la rythmique,
un as de la bistouriquette
Qui d'un seul coup de baguette magique
vous transforme une maison de retraite
Que ce soit derrière sa caisse claire
ou accroupi sur le billard
Il vous guérit à coeur ouvert
sans jamais le moindre coup de barre :

à la batterie : Stan !

stan, à  la batterie

Et puis pour colorer leur son
plutôt qu'un as du mégaphone
vint avec eux monsieur l'baron
et les richesses de son trombone.
Ce prince de la coulisse en scène
l'oeil vif et le sourire amène
tire de son bel instrument
des sons chauds et toujours poignants :

au trombone et au clavier : Pierre !

Pierre, au trombone et au clavier

Un soir tranquille sur leur chemin
vint à eux, plus fol qu'un lutin,
comme sorti d'un air de Trenet,
bondissant et plein de gaîté
un joueur de sax et banjo
tout de suite à l'aise dans leur bulle.
Il abandonna la crapule
ne pouvait être que blaireau :

au sax, à l'accordéon et au banjo : Cyrille !

Cyrille, au sax, à  l'accordéon et au banjo

Manquait une basse génératrice
De pulsations audio-tripales
Qu'en dépit de l'absence de poil
Ils trouvèrent bien vite chez Fabrice
C'est ainsi que l'Rambo d'la basse
Leur amena de ses voyages
De l'Inde au Maroc et j'en passe
Une chaleur un rien sauvage :

à la basse : Fabrice !

Fabrice, à  la basse

Enfin une nuit sans verre d'eau
En un lieu proche du terrier
Un air jazzy vint d'un piano
Toutes leurs oreilles chatouiller
Ils avait trouvé Anatole
Qui quatre à quatre les rejoignit
D'ambiances douces aux mélodies
De ses claviers il nous enjôle :

aux claviers : Anatole !

Anatole, aux claviers